J'ai vu
J'ai vu l'envers du décor.
J'ai vu la noirceur de l'humanité, sa soif ardente de pouvoir, son dégoût pour ce qu'elle est devenue, son refus d'avancer, d'y croire, encore, malgré tout. J'ai vu l'enfer de sa retraite au fond de cubes insalubres, pour ceux qui en ont, même pas le quart de la population.
J'ai vu des cartes hégémoniques, des alliances improbables, la folie de la presse, l'abêtissement du peuple, son esclavage, sa traçabilité.
J'ai vu une humanité codée, barrée, asservie.
J'ai vu le pouvoir, la vanité, l'ambition, la possession.
J'ai vu l'enfer sur ma terre. Grace aux clics de ma souris.
Je me suis penché au-dessus du gouffre insondable de la bêtise humaine, active ou passive. A en avoir le vertige.
A vouloir disparaître, briser mes chaînes, me déconditionner.